Camille Rosa

La trompe des limbes

Bronze, pigment, fonderie de Coubertin, 2013
Réalisée à la fonderie de Coubertin, cette pièce en bronze est un instrument de « pensée magique ». Il a été pensé tel un instrument à vent qui ne sert pas à produire un son mais un souffle coloré. Prothèse, trompe ou troisième jambe, béquille, fossile atemporel. Je l’utilise pour faire des dessins au sol.
Les mains négatives représente 15 mètres de mur recouverts d’un applat de jaune et d’orange ocrés. Cette pellicule de couleur vient comme un fond de scène plaqué devant lequel viennent se positionner objets, dessin au sol et vidéo. Ce tapis de pastel est déposé autour de l’architecture du mur pour le transformer et en faire un espace de projection pictutal. Toute la poudre des pastels, les restes, se sont amoncés au pied du mur, tels des résidus de carrières. Quelques éléments architecturaux tels des arches et portes dessinés comme en transparance apparaissent ici et là comme des espaces dérobés. Le titre fait écho au texte de Marguerite Duras sur les peintures des grottes magdaléniennes de l’Europe Sub-Atlantique.